Faire société

société civile et espaces francophones

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Dans Faire société, Joseph Yvon Thériault poursuit son analyse des tribulations identitaires de l'Acadie et des francophonies minoritaires du Canada, analyse qu'il avait amorcée en 1995 dans L'identité à l'épreuve de la modernité (Prix France-Acadie). Pour «faire société», une collectivité vise à se donner une autonomie institutionnelle aux plans linguistique, religieux, scolaire, littéraire et politique. C'est cette autonomie qui permet à un simple rassemblement d'individus d'accéder au statut de société, de nation historique. Le sens attribué au lien social est ainsi largement une création de ces institutions, et la nation naît de l'intention de faire société. Cinquante ans après l'épuisement du Canada français, le vieux rêve national de «faire société» en Amérique du Nord reste la clef pour comprendre les pratiques collectives des minorités francophones du Canada. Le Canada français n'est plus une réalité historique ni un espace sociopolitique. Mais il reste, dans la pratique de ces communautés, une trace de cette intention nationale, une mémoire vivante qui exprime le désir de faire société en continent américain. Les textes rassemblés dans cet ouvrage et regroupés en sept sections rendent compte de cette permanence. La publication est présentée sous forme de chroniques ; les textes qui la constituent ont en majorité été prononcés par Joseph Yvon Thériault lors de conférences publiques qui ont eu lieu depuis l'an 2000. Ils analysent le rapport au territoire, les transformations de l'identité, le déploiement du droit, la question scolaire et l'ouverture de ces communautés au Québec et à la francophonie internationale. JOSEPH YVON THÉRIAULT est professeur titulaire au Département de sociologie de l'Université d'Ottawa, directeur du Centre interdisciplinaire de recherche sur la citoyenneté et les minorités (CIRCEM) et titulaire de la Chaire de recherche «Identité et francophonie». En 1995, il remportait le prix France-Acadie pour son ouvrage «L'identité à l'épreuve de la modernité» et, en 2003, le prix de la Présidence de l'Assemblée nationaledu Québec ainsi que le prix Richard-Arès pour Critique de l'Américanité.