La vie en gros

regard sur la société et le poids

La description

Entre témoignage, analyse sociale et discours militant, La vie en gros présente un regard sur ces violences diverses et quotidiennes qui se manifestent autant dans la vie professionnelle que dans les relations amoureuses, dans les transports en commun ou à l’hôpital, sur la couverture d’un magazine ou au grand écran. Mickaël Bergeron part de cette idée que si l’on se préoccupait vraiment de la santé des personnes grosses, on les aimerait avant de les rabaisser.

Reviews

La grossophobie, renforcée autant par les médias, les productions culturelles ou un certain discours médical, demeure une des formes de stigmatisation les plus banalisées. Elle s'exprime aujourd'hui par un ensemble d'oppressions diverses et quotidiennes qui se manifestent autant au travail, dans le système de santé, dans les relations amoureuses et amicales, au sein des familles, dans les transports en commun, etc. Ainsi, la forme du corps n'est plus qu'une simple question d'apparence, mais est bien devenue un obstacle majeur dans la vie des personnes grosses. Si les discours xénophobes ou homophobes sont aujourd'hui fréquemment dénoncés, les discours grossophobes peuvent encore circuler librement dans la société en ne provoquant que de rares réactions, sinon des rires. Pourtant, cette dévalorisation de la diversité corporelle - consolidée par les magazines, la télévision, le cinéma, les discours entourant les régimes et ainsi de suite - n'est pas anodine et entraîne de la souffrance psychologique et physique non seulement chez les personnes considérées grosses, mais également chez celles jugées minces.