L'union sociale canadienne sans le Québec

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Le nouveau pacte d'union sociale signé en février 1999 par Ottawa et les provinces à l'exception du Québec marque, selon les dires d'Ottawa, le début d'une ère de fédéralisme de collaboration. Le présent ouvrage démontre au contraire comment Ottawa s'active à instaurer un fédéralisme expansionniste, sans égard pour les responsabilités provinciales, tirant davantage son inspiration des régimes unitaires. Les conséquences de ces bouleversements pour l'avenir de la fédération canadienne, sans doute les plus importants depuis le rapatriement de la Constitution en 1982, sont jusqu'ici restées dans l'ombre. Cet ouvrage présente l'analyse de huit spécialistes québécois qui se sont penchés sur les répercussions qu'aura la conclusion de l'entente-cadre sur l'union sociale canadienne pour le Québec, même s'il n'en est pas signataire. Tous concluent à une plus grande centralisation des pouvoirs à Ottawa, à un empiètement accru du gouvernement fédéral dans les champs de compétences des provinces e t à l'opposition de nouvelles contraintes dans de nombreux domaines, en particulier ceux de la santé, des services sociaux et de l'enseignement post-secondaire. Les auteurs y voient aussi la volonté du gouvernement fédéral de gérer la fédération en se prévalant de son pouvoir de dépenser plutôt que chercher à élaborer des politiques sur des bases consensuelles. Le fédéralisme de coopération annoncé par Ottawa ne serait donc qu'un fédéralisme de façade.