En regardant de près les histoires de cinq organismes qui interviennent auprès de jeunes sans emploi et l'expérience de jeunes qui les ont fréquentés, les auteurs s'interrogent sur le devenir de ce secteur. La recherche a porté sur un organisme communautaire " classique " mis sur pied par des jeunes chômeurs, trois coopératives jeunesses de services et un carrefour jeunesse-emploi de la région montréalaise. Jusqu'à quel point la spécificité du communautaire survit-elle aux nouvelles formes d'encadrement et de financement ? Jusqu'à quel point renaît-elle sous la forme d'organismes nouveaux dont la " mission communautaire " leur a été conférée par l'État lui-même ? Si l'un des traits marquants de l'action communautaire demeure omniprésent - la précarité financière - d'autres, tels l'autonomie, la créativité, la proximité et la capacité d'assumer une réflexion critique sur les inégalités de condition et de pouvoir, semblent avoir plus de difficulté à survivre dans un environnement marqué par la bureaucratisation et l'hybridation.