La description

Le 30 avril 1975, jour de la chute de Saïgon, Maï Nguyen fuit le Vietnam avec sa mère et ses sept frères. Elle a dix ans. Dans Rien de beau sur la guerre, elle refait le chemin parcouru de son enfance dans la ville de Da Nang à sa vie d’aujourd’hui et révèle tout ce qui n’a pas été dit. Lorsque la petite histoire se heurte aux horreurs de la grande Histoire, comment continue-t-on de vivre avec les traumas du corps et de l’esprit ? Comment briser le silence et l’oubli qui planent sur la mémoire traumatique ? Comment une famille entière compose-t-elle avec le souvenir des violences subies en temps de guerre ? À travers le témoignage de Maï et grâce aux mises en contexte historiques de Patrick Froehlich, Rien de beau sur la guerre aborde frontalement toutes ces questions, en libérant la parole de la femme qu’est Maï aujourd’hui et en redonnant voix à l’enfant qu’elle a été, tout en dépeignant le quotidien en temps de guerre et la fuite d’un pays qui sombre dans la violence. Ce livre est une histoire de résilience, mais aussi une réflexion sur le devoir de mémoire et la libération de la parole d’une survivante. Il nous plonge dans l’un des grands conflits armés du XXe siècle à travers le prisme d’un parcours individuel et familial, et nous aide à mieux comprendre ce que de nombreuses personnes vivent dans les guerres d’aujourd’hui.

Reviews

Mon nom est Maï Nguyen. En vietnamien, Maï désigne aussi une petite fleur d’abricotier, jaune à cinq pétales, qui fleurit au printemps. Quand j’entends mon nom, prononcé dans ma langue natale, cela me rappelle différents souvenirs, certains agréables, d’autres terribles. Mais je ne choisis pas les souvenirs qui remontent à la surface. Ce sont eux qui me choisissent. J’appartiens aux boat people. J’ai quitté, avec ma mère et mes sept frères, le Vietnam le 30 avril 1975, jour de la chute de Saïgon et du retrait des Américains. Nous avons de la chance, nous avons tous survécu. Aujourd’hui, cet épisode de ma vie est toujours aussi réel et présent, les émotions sont à fleur de peau. J’avais besoin d’écrire ce que j’avais vécu. Ce livre me donne une voix..